Friday, November 11, 2011

Leatherman "Rumania"


Martyrs of pop presents :


Jacques Duvall  wrote songs for  Marie France, Lio ("Banana Split"), Alain Chamfort, Jane Birkin, Sparks, Etienne Daho, Bijou and Henri Salvador.
He sings too ! Jean-Marc Lederman was Fad Gadget and The The keyboardist. He worked for a long time with Alain Bashung.
Together they started a new and awesome new project: Leatherman.
Creative covers of : Solomon Burke, Nino Ferrer America, Nino Rota, Screamin' Jay Hawkins, Ray Charles, Seeds, Gloria Gaynor, Bobby Darin and Ian Tyson...
Help us to make this project real in a deluxe/collector vinyl physical release

Tuesday, November 08, 2011

Tuesday, October 18, 2011

Voici Venir V



David Lloyd V for Vendetta

Ca devait arriver… A force d’être assommé d’histoires de super-héros aux pouvoirs surnaturels qui surgissent hors de la nuit pour sauver la veuve et l’orphelin, nous en avons idéalisé un. En l’absence de leader politique digne d’assurer la sauvegarde d’une humanité fragilisée nous nous en remettons faute de mieux à un personnage de bande dessinée. Mais pas n’importe lequel. Il s’agit de V, pour Vendetta, personnage créé par le scénariste Alan Moore et le dessinateur David Lloyd en 1989. Selon l’état civil V a 20 ans, mais il en a beaucoup plus que ça. Quatre siècles d’après ses créateurs car son masque affiche le visage blême et grimaçant d’un catholique anglais du 16eme Siècle, Guy Fawkes anarchiste ayant échoué la nuit du 5 Novembre 1605 a faire sauter le Palais de Westminster et ainsi a assassiner le roi protestant Jacques 1er.

Alan Moore Magick, Art and Shamanism


Depuis quelques mois le fantôme de Guy Fawkes, à travers le personnage du justicier masqué V grignote lentement mais sûrement notre inconscient cybernétique à travers certains clichés qui circulent sur Facebook ou Twitter et qui nous annonce que le début est proche. Le début de quoi, seul V le sait.

Mais d’ailleurs, qui se cache vraiment derrière le masque ? Voici ce qu'en dit le scénariste-sorcier de la série dans Les Travaux Extraordinaires d'Alan Moore : « En fait, ce que j'essayais de faire, c'était de suivre la tâche que je m'étais fixé dès le début; de faire un « personnage mystérieux des années 30, du style film noir » […]. On va aussi jouer avec une espèce d'indulgence typiquement britannique – tout au moins dans la bande dessinée- qui est de faire passer les criminels pour des héros. Cela remonte à Robin des Bois, à Charlie Peace et Dick Turpin. Tous ces criminels anglais sont en fait utilisés comme des héros. Je me suis dit qu'on pouvait imaginer un personnage, un homme -un terroriste même- en lutte contre un état fasciste ancien et corrompu […]. On voulait donc faire une bande d'aventure/thriller pleine d'ombres, selon la recette classique de l'homme seul contre le système, dans l'Angleterre fasciste du futur. »



En 2006 après la bande dessinée, l’histoire de V for Vendetta est adaptée au cinéma par les frères Wachowski, qui viennent de formaliser avec Matrix ni plus ni moins que les bases cinématographiques d’une culture du réseau via l’influence littéraire cyberpunk. Difficile de résister à quelques citations de critiques cinéma de l’époque épousant la sortie du film réalisé par l’australien James Mc Teigue. Jonathan Ross, de la BBC, a descendu le film, le qualifiant de « consternant et d'échec désespérant » et écrivant que « la distribution et le talent d'acteurs comme John Hurt et Stephen Rea ont peu de chance d'exister au milieu des débris du script des frères Wachowski et en particulier de la pauvreté des dialogues». Sean Burns du Philadelphia Weekly a donné au film un « D », critiquant le traitement du message politique comme étant « assez faible, un truc d'adolescent » et l'interprétation de Natalie Portman : « Portman continue à croire que rester debout et bouche bée constitue une performance». En France, parmi les bonnes critiques, la version française du magazine Rolling Stone lui a donné la note maximale en écrivant que le film était « une réussite tant dans la forme que dans le fond [...] et qui résiste au tout-spectacle décérébré au profit d'un message radicalement humaniste ». Emmanuel Denis, de L'Écran fantastique, évoque une adaptation « qui allie l'intégrité et l'audace de son propos à l'efficacité cinématographique». Bernard Achour, du Nouvel Observateur, estime enfin qu'il s'agit du « blockbuster le plus subversif et intelligent jamais réalisé »… (Ces citations sont issues de la page wkipédia très complète consacrée au film de James Mc Teigue)


On sent à travers les critiques de cette époque, l’émergence du film culte qui pointe sous les pop-corn. Lors d’une discussion sur Facebook pour préparer ce post Mathieu Dupré me fait remarquer : « L'adaptation ciné est peu aimée par les fans de la bd, mais semble avoir énormément touché le reste des gens. Elle prend pas mal de distance avec le récit de base, et dans un même temps rajoute pleins d'éléments : là où la bd opposait anarchisme et fascisme, le film oppose plutôt idéologie libérale et idéologie conservatrice. Ainsi il se veut une sorte de mise à jour du récit de Moore édulcorée et adaptée à l'Amérique de Bush (ajout de références à l'Islam, exit référence aux camps de concentrations, etc) et plus centré sur le motif de la vengeance (référence au Comte de Monte-Cristo)."

Le personnage de Vendetta est donc profondément ancré dans une tradition classique du récit d’aventure européen. V est un personnage romantique, qui comme le héros de Dumas est animé d’une grande âme ainsi que d’une véritable haine. Il est également très proche de l’autre personnage créé par les frères Wachowski, Neo (anagramme de The One, l’élu) qui tente de libérer les humains prisonniers de la Matrice, dans The Matrix.

Alan Moore talks-V For Vendetta

Pour la génération qui manifeste aujourd’hui son ras-le-bol sur toutes les places du monde occidentales, V semble donc incarner tout cela. Héros dôté du don d’ubiquité on le retrouve simultanément à Londres, New-York ou Barcelone au milieu des manifestants où il affiche toujours son sourire goguenard et sa cape noire. Utilisé depuis plusieurs années par le groupe de contestation Anonymous (au départ dans certaines manifestations organisées contre la Scientologie) comme symbole et uniforme, la silhouette et le visage stylisé de Guy Fawkes s’affichera sans doute bientôt à la une des journaux et viendra augmenter le chiffres d’affaires de la Warner Bros (un masque de Vendetta est vendu environ 6 dollars aux USA…).

Un historique du mouvement Anonymous sur le site de Tracks (2008)

Un entretien avec David Lloyd à propos de l’influence de son personnage sur le mouvement Anonymous (2011)

La page wikipédia française consacrée au film V for Vendetta de James Mc Teigue


Un grand merci à Mathieu Dupré et aux nombreux fans d'Alan Moore.

Tuesday, September 13, 2011

Found Footage Connection


La "Found Footage Connection" en vacances cet été au Mexique


Budgets de tournage de misère, censure idiote, absence d'imagination ou droits d’images exorbitants, les industries de la musique et de la télévision mariés depuis le début des années 80 viennent de ré-inventer à travers le phénomène des films et vidéo-clips en Found Footage un genre cinématographique jusqu’alors réservé aux seules salles obscures des musées d’art contemporain. Le found footage ou l’art de réutiliser dans un contexte différent certaines images de films trouvées ou crées par d’autres est récemment devenu un véritable phénomène qui prend tout son sens à l’air de Youtube et de Daily Motion.


Summertime Sadness

Août 2011 (pile 30 ans après la naissance de la chaîne MTV), le clip Video Games de la jeune chanteuse new-yorkaise Lana Del Rey devient en quelques jours le tube de l’été qu’on attendait plus.


La large communauté geek toujours avide de trouver une icône en chair et en os en doublure de ses princesses Mononoké virtuelles tombe sous le charme de la Nancy Sinatra du nouveau siècle. L’esthétique du vidéo-clip est largement composée d’images Super 8 et d’extraits d’émissions de télévision récupérées sur les sites de partage de vidéo, bref du Found Footage. L’idée de ce collage d’images proviendrait de certains films réalisés par Tim Van den Hoff, producteur, réalisateur mais également philosophe hollandais… Le précédent clip de Lana Del Rey Kinda outta Luck (diffusé à partir de Mai 2011) est lui aussi composé d’extraits de films noirs américains des années 50 et de fragments de dessins animés de la Warner (Bip Bip, Bugs Bunny…) de la même époque.




Blog Bands

Depuis quelques mois on assiste véritablement à la naissance d’une vague de vidéos musicales de ce genre. Dans le video-clip Lofticries, Purity Ring un jeune groupe d’électro-pop new-yorkais utilise lui les images d’un obscure thriller suédois Thriller A cruel picture (1974) du réalisateur Bo Arne Vibenius, auteur de trois films entre 1969 et 1975. 


Le collage musique-images fonctionne à merveille, on attend avec impatience le premier album de Purity Ring ainsi que l’édition DVD dans la veine sanglante grindhouse du Thriller A cruel Picture.

Ces nouveaux groupes sont déjà surnommés par la presse spécialisée Blog Bands. Ils sont jeunes, ils font de la musique, ils n’ont pas un rond. Leur premier EP est publié par de minuscules labels, ils n’ont comme moyen de communication leurs blogs et ce genre de vidéos réalisé en coller-monter. Vous allez me dire, c’est bien joli tout ça, mais le problème grec là-dedans ?... Justement, on y vient.

Le problème grec

Certains réalisateurs (ou re-réalisateurs) se font même désormais une spécialité de remonter un ancien film  en y adaptant un morceau de musique actuel. C’est le cas du groupe d’artistes Wooden Lens situé à Brooklyn et Portland qui sur leur page Viméo annonce la couleur avec ces mots « Seek the future and past simultaneously. Connect the found with the forgotten. Ben Razavi, Bernardo Pantoja and Skyler Stevenson are Wooden Lens. Three guys who need some damn work ». 


Aux Etats-Unis et en Grèce, c’est aussi la réalité du chômage et de la crise mondiale qui créé cette vague du Found Footage. Le vidéo-clip réalisé par Wooden Lens pour le jeune duo grec Keep Shelly in Athens associe leur musique disco mélancolique de Running out of you aux magnifiques images du film Le Sacrifice d’Andreï Tarkovski.  
  
Il y a dans la collection des Wooden Lens pas mal de de films français cités, parmi eux un joli raccourci du film de Luc Besson Subway (1985) dans lequel Isabelle Adjani se retouve amoureuse d’un alien vivant dans le métro qui se fait flinguer à la fin… Une forme de remise à jour express d’un classique du cinéma underground français (si, si ça existe), que le patron d’Europa Corp. appréciera sûrement…


L’art du Found Footage

Réaliser un film à partir d’images trouvées ou empruntées à d’autres n’est pas vraiment un phénomène nouveau. L’histoire croisée du cinéma et de l’art contemporain fourmille d’exemples de glaneurs (euses) d’images animées retrouvées ou détournées. Pour ne citer qu’un exemple l’artiste américain Bruce Conner (1933-2008) réalise en 1958, un des classiques du film de Found Footage, le très beau A Movie.


Bruce Conner est également un des premiers réalisateurs (24 films) a avoir utilisé de la musique pop comme bande-son de ses films. Quand à la fin de sa vie certains spécialistes du genre lui firent remarquer qu’il était certainement un des pères du robinet à clips MTV, Conner répondit : Peut-être, mais ce n’est pas ma faute…

Si l’art du Found Footage est aujourd’hui redevenu contemporain c’est qu’il n’a jamais cessé d’exister et d’évoluer au gré du développement du cinéma, de la télévision et des caméras miniaturisées. La production quotidienne du Footage (métrage) devient vertigineuse, chacun de nous en produit désormais des heures grâce à son simple téléphone portable. Avec une telle quantité d’images à leur disposition et un accès décomplexé via Internet, certains jeunes artistes poursuivent l’exploration de ce phénomène de régénération de l’image.


L’horloge biologique

Pour eux, il ne s’agit plus alors de copier-coller ou de détourner des images trouvées, oubliées, abandonnées, mais d’utiliser certaines briques du mur d’images et d’informations face auquel nous vivons désormais pour créer des objets filmiques neufs.


Récemment, le Centre Beaubourg a projeté le film de Christian Marclay The Clock (2010), d’une durée de 24h, composés d’environ 3000 extraits de films et de séries télévisés comportant une indication d’heure… L’heure qu’il est à la montre du spectateur qui assiste à la projection dans la salle est la même que celle mise en scène sur l’écran. Le spectateur partage alors son temps biologique avec celui des personnages du film sur l’écran.

Autre exemple, passé un peu inaperçu au printemps mais très pertinent, le film de Gwenola Wagon et Stéphane Degoutin Cyborgs dans la brume remixe images de Found Footage provenant de Youtube ou de Google Maps et prises de vues réelles tournées pour le film. C’est un film documentaire de science-fiction présentant les travaux d’un laboratoire utopique le LOPH (Lutte contre l’Obsolescence Programmée de l’Homme) implanté dans la ville de St Denis. La trame du film est d’explorer les technologies permettant aujourd’hui d’augmenter les capacités naturelles de l’homme. Un accompagnement dans sa volonté craintive de mutation, un film en forme de survival kit (kit de survie).

Le film sans caméra

Cette vague de films, de clips et de création contemporaines portée par l'utilisation du Found Footage annonce des oeuvres souvent réalisées sans caméra, fabriquées en équipe très réduite et pour la plupart sans budget de production. En marge, cette nouvelle vague en même temps qu’une forme exclusive liée au contenu disponible sur Internet offre une critique ouverte de l’image officielle, de son esthétique mais aussi de certaines technologies dominantes. Le Found Footage est forcément lié au low tech, il s'inscrit dans un véritable travail sur la mémoire en recyclant certaines images. Ses nouveaux auteurs annoncent clairement la volonté de tisser d’autres fils d’émotions avec le spectateur, d’inventer d’autres formes de narration et de récits en bousculant celles établies. C’est pour l’instant à mon avis la seule forme véritablement originale de création transmédia qu’il nous est donnée à voir.

Une petite perle pour terminer. Le clip de Magic Machines réalisé en Found Footage et en Gifs animées !




Thursday, August 04, 2011

Carol Bruce sings for soldiers (194....)




Une belle séquence avec Carol Bruce qui s'adresse, en regard caméra, au soldat US qui dînent ainsi virtuellement avec elle. Par la suite un curieux Karaoke. Extrait de la collection de films de Jeannot et Frederic Rolland. Qui dispose aussi d'une salle de cinéma 35mm chez lui dans la Nièvre. Son site est passionnant.


http://batfredland.free.fr/Collection.htm

Friday, July 08, 2011

Namez

Depuis quelques années je conserve les noms (fictifs) des spammeurs qui vous envoient des emails pourris dans votre boîte au lettre électronique. Le même phénomène a lieu a présent sur Twitter. Une large réserve de noms a exploiter pour romanciers, scénaristes et cinéastes. Voilà un aperçu de cette liste :

Misty Hess
Chadwick Hermes
Tessa Meritt
Ruthie Leblanc
Marcy Prioleau
Doreen Segura
Alan Christie
Brandon Chandler
Dulcie
Chris Gross
Gloria Cherry
Herbert Puckett
Shirley Dubois
Heidi Melton
Malinda Devine
Isidro Atkins
Daniel Macarthy
Gilbert London
Agnes Tuttle
Carla Calloway
Ernie Thomas
Carole Wise
Sally Camacho
Jeremiah Enriquez
Toby Kelly
Edna Richmond
Vaughn Nolan
Jean Hopper

Since few years I collect fictive namez from spamers around the world. Today the same phenomenom is on Twitter. A real good inspiration's source for characters' name in novels or movies. 

Thursday, June 30, 2011

191 Days without Charge



C'est un film assez court environ 8 minutes. Qui raconte la vie d'un homme sous surveillance depuis 191 jours. Cet homme c'est Julian Assange. Le film est très intéressant.
Short but shocking movie about Julian Assange's life, now.

Wednesday, June 22, 2011

Close your eyes




breathe slow we'll begin...
(Mike Scott/The Waterboys)

Thursday, June 09, 2011

BACK TO STEREO (A 3D Interviews project)

Avec l'aide d'Olivier Forest créateur du festival Filmer la Musique et la Gaité Lyrique, nous avons réalisé en Juin 2011 une série d'interviews en relief. Le projet s'intitule "Back to stéréo", en hommage aux premiers films des années 50-60 réalisés en relief anaglyphe (lunettes rouge-cyan). 

Le projet consiste a créer une impression de relief sur les interviews de réalisateurs et de musiciens invités pour le Festival cette année. Le tournage est réalisé au Canon 5D Mark II donc en deux dimensions. Le relief est ensuite créé grâce à un effet sous After Effects. Pour les puristes de la 3D, nous sommes d'accord, il s'agit d'un "faux relief"(le tournage n'est pas réalisé avec deux caméras), mais l'illusion fonctionne très bien et nous travaillons tous dans ce domaine, n'est-ce pas...

L'idée du projet est de sortir l'image 3D relief du carcan technologique et commercial dans lequel elle est déjà enfermée alors que les technologies de tournage et de post-production en 3D se démocratisent très rapidement. Ces derniers mois, on sent poindre à travers les discours des industriels, sociétés de production et diffuseurs de contenus habituels la volonté de standardiser cette technologie et de la réserver exclusivement à des évènements commerciaux ciblés. Les effets pervers de cette attitude provoquent déjà aux Etats-Unis une nette baisse de la fréquentation en salle des films diffusés en relief. Le public se lasse et on le comprend. Alors que cette technique peut être utilisé de mille manières différentes. 

Images floues, sous exposées, caméra à l'épaule, images intimes, utilisation des noirs, montage rapide... L'esthétique classique du cinéma s'adapte pourtant parfaitement aux technologies émergentes du relief. N'oublions pas que même pour une histoire racontée en relief rien n'est interdit car tout est encore à inventer, c'est ensuite au seul spectateur de faire son choix. 


www.filmerlamusique.com
http://www.gaite-lyrique.net/